Principes du renforcement psychologique | * Se positionne sur le terrain de l'optimisation du fonctionnement humain (maturité fonctionnelle : fonctionnement humain "optimal") L'optimisation psychologique se fait en développant l'intelligence de soi dont :
L'intelligence intra-personnelle qui est l'aptitude à identifier ses ressentis, à analyser ses pensées, ses comportements et ses émotions. Cette forme d'intelligence permet de se comprendre soi-même : constater ses limites et ses forces, d'identifier ses besoins, et de comprendre ses réactions (comportementales, émotionnelles, affectives et intellectuelles).
L'intelligence interpersonnelle qui permet à l'individu d'agir et d'interagir avec les autres de façon durable et stable.
Pour une connaissance précise de son style de fonctionnement intra-personnel, les points suivants peuvent être abordés :
Compréhension sur ses propres processus mentaux Connaissance réaliste de ses forces et vulnérabilités Reconnaître son potentiel et accepter ses limites Prendre conscience de son style personnel et unique Capacité de se fixer des objectifs réalistes Tenir compte de ses expériences passées Reconnaître et accepter ses erreurs Varier ses stratégies devant les difficultés Clarifier nos valeurs, décoder nos freins/résistances Etc...
* Privilégie une approche intégrative comme méthode de travail
Il s'agit de tirer bénéfice des différentes psychothérapies existantes et de les faire cohabiter efficacement. Les cadres théoriques sont délaissés au profit d'une technique plus synthétique; et ce dans un souci d'efficacité pour le patient. L'intérêt est essentiellement technique et non méthodologique. Le souci pour le psychologue est de savoir comment agencer ces différentes méthodes pour générer un effet psychologique porteur. Il pourra tantôt les combiner ou les coordonner entre elles, tantôt les alterner judicieusement en fonction des progrès et résistances rencontrés tout au long du processus de renforcement psychologique.
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| Actualisation de soi | S'engager dans une démarche d'actualisation de soi, c'est entreprendre un travail sur soi. L'objectif principal étant de se recentrer sur ses propres ressources psychologiques. Outre un besoin de se (re)connecter à soi, l'actualisation de soi permet également de réaliser une harmonisation psychologique. Cette dernière permettra de coordonner certaines facettes psychologiques entres-elles. Ce travail d'harmonisation psychologique vise une optimisation de notre fonctionnement psychologique (psychologie dite "optimale").
Concrètement, elle est préconisée lorsqu'il y a une nécessité de se remettre en cause, de faire une mise au point.
L'actualisation de soi est considérée comme une action psychologique (via un travail de clarification & d'harmonisation psychologique pour rétablir un sentiment de mieux-être). Dans la mesure du possible, il s'agit aussi d'éveiller/d'énergiser nos propres ressources afin de nous tonifier psychologiquement.
L'actualisation de soi opère de manière pragmatique (à partir de nos propres ressources psychologiques et mentales actuelles). Cette approche pragmatique s'inspire de la psychologie dispositionnelle (soubassement de la personnalité) & contextuelle/situationnelle (prise en compte de l'environnement validant/invalidant). Elle prend en compte également le modèle transactionnel (capacité d'agir sur un environnement et d'en être "modifié" en retour).
L'actualisation de soi privilégie une approche intégrative (ensemble de techniques combinées entre-elles).
La centration sur soi est au coeur de l'actualisation de soi. Elle se focalise essentiellement sur nos propres besoins fondamentaux, valeurs personnelles et actions engagées. L'harmonisation psychologique parachève le travail en générant une triade psychologique (besoins, valeurs et actions). Cela consiste à rétablir les liens psychologiques et mentales au sein de cette triade (inter-connexion étroite et globale).
Déroulement en trois étapes
* Clarification psychologique
Cela permet : à chacun d'entre-nous, de se questionner au mieux sur son propre fonctionnement psychologique de se poser les bonnes questions ; d'apprendre à se questionner plutôt que de cogiter ! de dissiper les conceptions erronées que le patient porte sur lui-même de gagner en clarté psychologique ; de passer d'une vision "éclatée" de soi à une vision compacte et donc plus intelligible de soi
* Centration sur soi
Ressources psychologiques ciblées : ~ besoins fondamentaux ~ valeurs personnelles ~ actions engagées
* Harmonisation psychologique
Couplages psychologiques (en trois étapes) ~ dyade besoins/valeurs ~ dyade valeurs/actions ~ triade besoins/valeurs/actions (harmonisation dyadique, synergie psychologique)
Psycho-éducation
~ il y a les besoins-racines qui nous poussent dans une direction psychologiquement prédéfinie ! (par exemple, le besoin de se singulariser qui est généralement l'expression d'une motivation intrinsèque) ~ il y a les besoins-ressources qui participent au bien-être personnel (besoin de solitude ; besoin de partage émotionnel)
Repérage des besoins fondamentaux : besoin de structure : appétence pour l'organisation, la planification, la coordination, etc... besoin des émotions : recherche de sensation, d'exaltation, d'expérimenter, de "kiffer" besoin de cognition : aimer penser en profondeur ou de façon complexe besoin de clôture : importance d'établir des routines de fonctionnement besoin d'affiliation : intérêt de vivre en groupe besoin d'attachement : importance de la vie affective (socio-affective, sentimental-affective) etc...
~ il y a les "forces de caractère" en tant que ressources individuelles (forces vives) Ce sont des forces personnelles définies comme des prédispositions naturelles (dans notre manière de penser et d'agir)
Les forces de caractères sont au nombre de 24, réparties en 6 catégories de valeurs. Il existe un questionnaire qui permet d'en obtenir un classement dont les cinq premières forces constituent la "signature de l'individu".
http://www.psychomedia.qc.ca/tests/echelle-de-satisfaction-des-besoins-fondamentaux
http://www.psychomedia.qc.ca/tests/inventaire-des-forces-de-caractere
http://www.psychomedia.qc.ca/tests/questionnaire-sur-les-forces-de-caractere
http://www.psychomedia.qc.ca/tests/questionnaire-des-valeurs-par-portraits-revise
http://www.psychomedia.qc.ca/tests/questionnaire-des-valeurs-par-portraits
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| Tendance actualisante | La tendance actualisante est issue principalement de la psychologie humaniste.
En tant que démarche introspective, le cheminement psychologique (réflexif et méditatif) est plus important que le résultat. Rétablir la "présence à soi" est au coeur de ce travail d'introspection. Cette "présence à soi" fait écho au "Soi privé" et/ou au "Soi transcendant" en tant que composantes de la conscience de soi. Notre conscience de soi sera stimulée via un travail de réflexion et de méditation sur soi (qui s'inspire de la psychologie "on-Line")
La psychologie "on-Line" s'appuie sur trois types de psychologie : * psychologie de la conscience (travail en conscience pleine via la conscientisation, l'introspection & l'insight psychologique) * psychologie du développement personnelle (selon une stratégie psychologique comme le renforcement psychologique ou bien progrédiente comme la croissance personnelle) * psychologie de l'être (qui favorise un changement d'attitude intérieure)
Principes
Selon la psychologie humaniste, Il y aurait chez l'homme une inclinaison naturelle pour la réalisation positive de ses propres possibilités. Toute personne disposerait en elle-même d'une tendance innée à croître psychologiquement (maturité personnelle en soi).
D'après Carl Rogers, toute personne dispose d'une force motivante intérieure capable de passer outre ses propres problèmes pour aller de l'avant et progresser. Chaque être humain possède une tendance directionnelle vers l'actualisation de ses propres potentialités. La tendance à réaliser nos potentialités est un processus continuellement ouvert. C'est une tendance constructive orientée selon une direction psychologique qui nous est propre.
La tendance actualisante nous incite, par ailleurs, à faire l'expérience de situations nouvelles et imprévisibles susceptibles de stimuler notre croissance personnelle.
Dans les conditions idéales, notre soi psychologique (Self) se développe en harmonie avec la tendance actualisante, générant un Self authentique qui s'est construit autours de nos valeurs intrinsèques et peu pollué par des exigences externes. Dans le cas contraire (soi psychologiquement entravé par des influences externes restrictives telles que valeurs familiales et sociétales), notre Self n'est plus en phase avec notre propre dynamique actualisante. Le risque est de se retrouver avec un faux-self où le paraître l'emporte sur le besoin d'être (Soi authentique)
Rétablir la présence à soi, c'est reprendre contact avec notre Soi authentique, le dépolluer progressivement de toutes pensées et émotions qui ne nous ressemblent plus (mais dont nous sommes malheureusement dépositaires) afin de lui donner un nouvel essor psychologique conforme à notre tendance actualisante.
Il y a généralement un temps pour apprendre et expérimenter et un temps pour désapprendre et s'actualiser personnellement. Désapprendre fait partie intégrante de la démarche actualisante, propice pour se retrouver (ouverture à soi).
Si l'actualisation de soi permet concrètement de se recentrer sur soi (via nos propres ressources psychologiques), la tendance actualisante permet, de son coté, de se retrouver (via le Soi authentique). L'actualisation de soi (via une réflexion méthodique sur soi) est donc une étape préalable à la tendance actualisante (via une méditation en conscience sur soi).
La tendance actualisante, en tant qu'action psychologique :
~ se concrétise par la révélation au patient de nouvelles opportunités qu'il ignore. ~ cherche à susciter un état d'esprit porteur (selon la logique du Self authentique) ~ permet à la personne d'évoluer selon ses propres besoins; de découvrir ses propres solutions tout en lui proposant des étapes d'évolution. ~ accompagne le patient dans la découverte de ses propres ressources et de lui en faciliter l'accès.
~ offre, pour celui qui est confronté à un problème quelconque, l'opportunité de trouver des solutions qui seront avant tout respectueuses des valeurs personnelles du sujet. ~ mise principalement sur l'expérience du sujet pour adopter une solution qui soit à la fois en phase avec le vécu et la vision du patient et bien sûr apte à résoudre le problème. ~ veille à ce que les techniques utilisées soient en adéquation avec l'état d'esprit du sujet, en accord avec sa façon de penser habituelle.
* Mise en place d'un travail d'expression de soi : travail d'écriture travail à l'aide de citations (d'auteurs réels ou fictifs, proverbes, slogans, etc...) supports visuels, sonores, artistiques
http://www.psychomedia.qc.ca/tests/echelle-de-sagesse-de-san-diego
http://www.psychomedia.qc.ca/tests/indice-d-epanouissement
http://www.psychomedia.qc.ca/tests/echelles-du-bien-etre-psychologique
http://www.psychomedia.qc.ca/tests/echelle-d-orientations-vers-le-bonheur
http://www.psychomedia.qc.ca/tests/perspective-temporelle
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| La flexibilité psychologique | Qu'est-ce la flexibilité psychologique ?
La flexibilité psychologique est inhérente à la thérapie d'acceptation et d'engagement (Acceptance and Commitment Therapy). L'ACT est une thérapie cognitive de troisième génération, élaborée par Steven Hayes dans les années 1990. En tant qu'approche thérapeutique méta-cognitive, l'ACT ne cherche pas à modifier nos schémas de pensée comme le ferait les thérapies cognitives classiques. Bien au contraire, l'ACT est sensible à la manière dont nous réagissons à la manifestation subjective de nos pensées. Ce que l'on cherche à modifier n'est donc pas le contenu de nos pensées mais plutôt notre manière d'y réagir.
Développer la flexibilité psychologique revient à réduire l'inflexibilité psychologique (fusion cognitive et évitement de l'expérience). Pour réduire cette inflexibilité psychologique, il faudra pratiquer alternativement la défusion cognitive (ne plus s'identifier étroitement à ses propres pensées) et la tolérance émotionnelle (se confronter aux événements psychologiques anxiogènes).
La flexibilité psychologique est un méta-concept, c'est-à-dire qu'elle est composée de plusieurs concepts, qui peuvent se combiner entre-elles de part leur complémentarité psychologique :
• La défusion cognitive implique que les pensées soient perçues comme de simples évènements mentaux au caractère éphémère et non plus comme des vérités en soi qui conditionnent nos comportements et attitudes. Les pensées sont alors perçues sans jugement, permettant d'entrer pleinement en contact avec celles-ci telles quelles. La défusion cognitive permettra au patient de prendre une distance face à des pensées anxiogènes. Cette distanciation ne vise pas à se distraire ou à supprimer les pensées, elle vise plutôt à diminuer leur emprise sur les comportements.
• L'acceptation : c'est accepter les pensées, émotions et sensations physiques négatives sans les combattre ou tenter de les diminuer. L'acceptation implique d'accueillir activement et consciemment les évènements privés (pensées, émotions, impulsions, souvenirs), sans tenter de les supprimer ou d'en modifier leur fréquence d'apparition ou leur contenu. Accepter ne signifie pas se résigner ou agir passivement face à des difficultés.
• Les valeurs : c'est découvrir quelles sont ces valeurs qui guident la vie du sujet, desquelles découlent comportement et attitudes. Les valeurs sont généralement de nature intrinsèque.
• Les actions engagées : c'est entreprendre des actions engagées conforme à nos valeurs profondes. Les actions engagées doivent être l'expression de nos motivations intrinsèques.
• Le contact avec l'instant présent : c'est avoir conscience de l'ici et maintenant, vivre l'instant présent avec intérêt, ouverture et réceptivité.
• Le soi comme contexte ou soi observateur : c'est se décentrer momentanément de la tendance à réagir, une sorte de neutralité découlant d'un désengagement psychologique (non-implication intellectuelle, émotionnelle et/ou affective).
Le développement de la flexibilité psychologique permettra de diminuer progressivement le recours à l'évitement expérientiel, vecteur de tensions psychologiques et mentales durables et susceptibles d'entraver le bon fonctionnement psychologique. L'ACT postule que l'évitement expérientiel est un facteur commun aux troubles psychologiques. Un abus chronique de l'évitement expérientiel en tant que stratégie de gestion de soi contribue à terme au développement et au maintien de la psychopathologie. L'évitement expérientiel induit à la longue, anxiété, dépression, difficultés psychosociales, etc.
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