PSYCHOLOGUE METZ
CABINET DE PSYCHOLOGIE METZ-SABLON
PSYCHOLOGUE METZ 
   

Les dépendances affectives


L'attachement

  L'attachement, en tant que lien affectif, permet d'instaurer un lien sécure entre l'enfant et sa mère (figure maternante).
  Ce lien affectif sécure garantie à l'enfant un sentiment de sécurité affective.
  Des "ratés" peuvent survenir dans la construction de ce lien affectif sécure en prenant des formes dites insécure
  (sur fond d'insécurité affective)
  L'enfant insecure devient plus inquiet et se défend soit par l'évitement ou, au contraire, par un rapprochement affectif exagéré.

  Les trois premières années de vie d'un enfant sont cruciales pour la formation d'un attachement de qualité.
  L'enfant qui n'a pas pu bénéficier d'une présence parentale apte à favoriser l'apparition de liens affectifs stables et continus,
  en raison de ruptures répétées ou encore de l'incapacité de la figure parentale à être sensible à ses besoins,
  risque de se détourner peu à peu de la relation pour devenir complètement détaché.

Ce qu'il faut retenir :
~ Ce lien d'attachement en devenant intériorisé, servirait par la suite de modèle à toutes les relations intimes et sociales
  de l'individu devenu adulte.
~ À partir des échanges avec son entourage familial, notamment auprès de la mère pendant la prime enfance,
  l'enfant va développer des modèles de relations qui l'aidera ultérieurement à établir des liens affectifs
  sur le plan social et sur le terrain de la vie sentimentale !
~ La relation amoureuse tend à réactiver un style d'attachement qui s'est développé au cours de la prime enfance.


Relation sur fond d'insécurité affective

  L'insécurité affective est à double versant affectif  :
~ L'anxiété (affective) d'abandon qui prend la forme d'une détresse psycho-affective et qui se rattache au "style d'attachement
  préoccupé".
  Cette détresse psychologique pousse la personne à surinvestir la relation/l'autre pour apaiser ses angoisses de "vide affectif".
~ L'évitement de la proximité (affective) qui prend la forme d'un sentiment de désarroi et qui se rattache au "style d'attachement
  détaché".
  Ce sentiment de désarroi pousse la personne à un repli affectif nette pour ne pas être accaparé par les angoisses de l'autre.
  La personne se sentant "recroquevillé", en "mode off" sur le terrain relationnel et dans un total désarroi.

  Désarroi (sur fond d'évitement de la proximité) et détresse affective (sur fond d'anxiété d'abandon) sont donc le lot de ceux
  et celles qui se retrouvent piégés dans une relation sentimentale devenue insécure sur le plan affectif.

  L'anxiété d'abandon tout comme l'évitement de la proximité en tant que style d'attachement chez l'adulte
  sont donc dans la continuité de la prime enfance :

  Enfant "secure" : a utilisé la figure d'attachement (souvent la mère) comme base de sécurité pour explorer son environnement.
  Adulte "secure" : l'intimité, la proximité, le support, l'altruisme et la confiance caractérisent ses relations interpersonnelles adultes
  (relations d'interdépendances saines).

  Enfant "anxieux-évitant" : a appris à désactiver son système d'attachement (style détaché).
  Ce type serait lié à des interactions intrusives ou rejetantes de la part de la mère.
  Adulte "anxieux-évitant" : il ne se fie qu'à lui-même ; a peur de l'intimité et rechigne à dépendre naturellement des autres.

  Enfant "anxieux-ambivalent" : a appris à suractiver son système d'attachement (style préoccupé)
  Ce style d'attachement serait associé aux incohérences des réponses maternantes correspondant au manque de disponibilité
  et au rejet de la mère.
  Adulte "anxieux-ambivalent" : a une vision plus négative et méfiante du monde social et de la nature humaine en général.
  L'instabilité émotionnelle, la dépendance, la préoccupation d'être abandonné et de ne pas être aimé ainsi que la jalousie
  les caractérisent.


Relation sur fond anaclitique

  Relation anaclitique = demande d'aide systématisée sous la forme d'assistanat et de protectorat psychologique auprès de l'autre
  partenaire.

  Dans une relation anaclitique, on parle de dépendance partielle car la personne se sent en partie "autonome"
  et en partie dépendante" par rapport à l'autre.
  Comme si la personne disposait à la fois d'un fonctionnement psychologique bien adaptée et d'un autre devant être régulièrement
  soutenu par une tierce personne qui saura se montrer "bienveillant" à son égard.

  Dans la relation anaclitique, la personne dépendante de l'autre, ne peut que s'assumer ou "se porter" partiellement ; il y a donc
  le sentiment (à tort ou à raison) de ne pas pouvoir se porter soi-même entièrement, ainsi une partie de soi devra "se reposer"
  sur autrui.

Nota Bene :

  La relation anaclitique est souvent confondue avec la dépendance anaclitique propre à la personnalité état-limite (borderline).
  Derrière la dépendance anaclitique, il y a souvent une problématique de séparation et de perte de l'autre.
  On parle alors de dépendance anaclitique avec vécu abandonnique à la moindre velléité de séparation.
  La dépendance anaclitique repose sur une dynamique dialectique de type "dépendance-maîtrise".
  Il y a une attente de satisfaction passive et une manipulation agressive de l'autre.


Les dépendance affectives

  Les dépendances affectives peuvent se manifester dans tous types de relations que ce soit dans le cadre sentimental, familial
  ou amical.
  Toutefois, elles sont plus marquées sur le plan sentimental, sur fond de problématiques d'abandon (affectif, psychique ou concret).

  Les personnes souffrant d'anxiété affective vont la gérer (non consciemment) selon trois modalités :
~ soit elles vont surinvestir la relation à l'autre ; le besoin d'étayage dans sa fonction maternant/paternant en sera le moteur ;
    l'autre demeure investi sous les traits d'une figure omnipotente (par ex : le sauveur)

~ soit elles vont surinvestir directement leur partenaire ; le besoin narcissique (de se refléter en l'autre) se fera sentir ;
    l'autre est investi comme un double de soi (par ex : dans la fusion et l'idéalisation de l'autre)
              .
~ soit elles vont au contraire désinvestir la relation par un repli ou retrait affectif dans le but de se préserver psychologiquement
  avec parfois des enjeux de "survies psychiques"  (par ex : "besoin de personne" & "rien ne me touche")
             
  Dans une relation sentimentale (sur fond d'insécurité affective), chacun des deux partenaires participent à instaurer malgré eux
  une dépendance affective.
  Il y a donc une co-responsabilité (l'un apporte la cause et l'autre les conditions pour instaurer une dépendance affective).
  Le couple se retrouve au final enferré et piégé dans le paradoxe d'une vie sentimentale insupportable et d'une séparation
  inconcevable.

  C'est pourquoi, au cours de la thérapie de couple, il y aura souvent des freins psychologiques à s'engager dans un travail
  de "séparation psychique" (travail de différenciation entre soi et l'autre) mais aussi une résistance puérile à toute tentative
  de rééquilibrer la relation affective.
  La thérapie de couple doit clarifier ce qui relève de la réalité externe (l'autre tel qu'il est vraiment) de la réalité interne
  (l'autre tel qu'il est perçu et sur lequel est projeté toutes les attentes inconscientes [de nature fantasmatiques et imaginaires]).
             

Autres cas de figure de dépendances affectives : la relation addictive et le sentiment de se sentir seul(e).

~ La relation addictive est une forme de dépendance affective exceptionnelle où l'on se retrouve  "accro" vis-à-vis d'une personne
  exclusive!
~ Le sentiment de "se sentir seul" est une impression de"solitude" subjective en présence des autres alors que la personne
  est socialement intégrée et ne souffre ni de timidité, ni d'être introverti.
  C'est généralement la conséquence du mode autistique (ne pas confondre avec l'autisme !).
  Le sentiment de se sentir seul ne doit pas être confondu avec le sentiment d'abandon.
  Celui qui souffre sévèrement du sentiment d'être seul risque de développer une phobie du contact (à ne pas confondre
  avec la phobie sociale !) et de se couper des autres par dépit malgré un besoin relationnel évident.

L'immaturité affective

  L'immaturité affective décrit un retard dans le développement des relations affectives, avec une tendance puérile voire infantile
  à ne pas vouloir s'assumer comme une personne pleinement adulte (indépendante et autonome).
  Cette immaturité peut entraîner à son tour une immaturité de jugement (carence plus ou moins grave du sens critique) ;
  de ce fait, la personne est incapable de faire un choix responsable et de l'assumer.

  L'immaturité psycho-affective est marquée par une fixation exagérée aux images parentales, un besoin de protection, la limitation
  de son intérêt à sa propre personne (narcissisme), l'égocentrisme, l'entêtement, la vanité, une incapacité à surmonter les conflits.

  A contrario, on peut définir la maturité affective comme étant la capacité de contrôler ses propres pulsions et instincts ; la capacité
  de tolérer et de gérer ses propres états internes de tension (stress, anxiété, angoisse) ; une autonomie affective ("capacité d'être
  seul avec soi-même), une indépendance dans la prise de décision ; une capacité à se décentrer de soi-même au bénéfice
  de l'autre ; faire preuve d'un esprit altruiste et être à l'écoute des besoins de l'autre, faire preuve de compréhension
  et de discernement vis-à-vis de soi-même et d'autrui, d'accepter l'idée de s'être trompé et de se remettre en cause,
  d'affronter les difficultés avec bon sens et pragmatisme.

Attachement amoureux & Attitudes amoureuses


Attachement amoureux et satisfaction conjugale


  La satisfaction conjugale est généralement l'expression d'un style d'attachement dit "secure" présent chez chacun
  des deux partenaires.
  Le style d'attachement secure implique d'une part une absence d'anxiété d'abandon affectif et d'autre part une absence
  d'évitement de la proximité affective !
  Dès lors qu'il y a anxiété d'abandon (style préoccupé) ou évitement de la proximité (style détaché), la satisfaction conjugale
  sera instable voire compromise.
  Un(e) partenaire de type sécurisé peut exercer un effet tampon (apaisement affectif) sur son/sa partenaire au style non secure.
  A l'inverse, un(e) partenaire au style non secure peut aussi éroder le sentiment de sécurité affective de l'autre partenaire de type
  sécurisé.
  Les deux partenaires sont également moins satisfaits lorsque l'homme est de type détaché (évitement de la proximité)
  et que la femme est de style préoccupé (anxiété d'abandon).
  Les femmes en couple avec un homme détaché décrivent leur conjoint comme plus critique, moins affectueux,
  agressif physiquement et verbalement, plus distant ; elles décrivent aussi leur relation comme moins intime
  et plus empreinte de conflits.

  Les individus affichant des styles non-sécurisés vivent plus de ruptures ainsi que des relations conjugales plus courtes
  que les personnes de style sécurisé.
  Les couples qui incluent une femme détachée et un homme préoccupé sont plus sujets à une rupture dans les trois prochaines
  années.
  Les personnes de style préoccupé auraient plus de rupture mais avec le même partenaire ; celui ou celle qui dispose
  du type préoccupé aura ainsi plus tendance à demeurer en couple malgré l'absence de bonheur conjugal.
  Les personnes de style détaché quant à elles veulent mettre fin temporairement à leur relation aussitôt qu'elles ressentent
  de la détresse conjugale.


Attachement amoureux et conflit affectif


  Les conflits sont également influencés par les styles d'attachement
  Ici, les conflits sont principalement le fruit d'une profonde incompréhension affective qui va se transformer à terme en crise
  affective aigue, potentiellement génératrice de violence verbale (prémisse de la crise affective) et de comportements brutaux
  (paroxysme de la crise affective).
  Les personnes ayant un style d'attachement sécurisé ne perçoivent pas généralement les conflits comme une menace du lien
  d'attachement amoureux.
  Les individus de styles non-sécurisés vont au contraire appréhender les conflits comme une menace affective majeure
  sur l'attachement amoureux.
  Les personnes affichant un style préoccupé réagissent par une hyperactivation du système d'attachement ; cela se traduit
  par un sur-investissement de l'attachement amoureux, de peur que leur partenaire les abandonne ou qu'il/elle ne réponde plus
  à leurs besoins.
  Les couples qui combinent un style secure avec un style non secure tendent à utiliser des comportements plus constructifs
  pendant les conflits que les couples composés de deux partenaires non sécurisés.

  La violence conjugale

  La violence conjugale est la conséquence d'une escalade (sur-enchère affective mutuelle) qui se traduit d'abord de façon
  épisodique, avec le risque d'une montée en puissance d'abord progressive (sur plusieurs semaines ou mois) puis exponentielle
  (en quelques jours).
  La violence conjugale est uniquement l'expression d'une crise affective persistante ; elle n'est pas ici l'expression d'un trouble
  de personnalité générateur de violence physique.
  La violence conjugale (sur fond de crise affective) se manifeste d'abord par des comportement brutaux tels que pousser, saisir,
  immobiliser, agripper l'autre.
  Toute la difficulté de la violence conjugale est de savoir repérer quand elle est induite par une crise affective sur fond d'insécurité
  affective au sein du couple car le protocole d'intervention thérapeutique n'est pas le même si la violence conjugale est tributaire
  d'un trouble de la personnalité, auquel cas la personne au comportement violent sera orientée vers une psychothérapie
  individuelle alors que la violence conjugale sur fond de crise affective sera traitée en couple (co-responsabilité de la violence
  conjugale).

  Les hommes et les femmes au style détaché utiliseraient plus des comportements de violence passifs, comme de l'indifférence,
  de l'irrespect ou du mépris.
  Les hommes et les femmes qui subissent la violence de la part de leur(e) conjoint(e) seraient plus souvent de style préoccupé
  ou craintif.
  Des associations de styles d'attachement seraient également plus sujettes à la présence de violence conjugale ;
  ainsi, la combinaison d'un homme au style détaché avec une femme au style préoccupé serait ainsi plus associé
  à des comportements de violence conjugale de la part de l'homme et de la femme.
  N'oublions pas ici que la violence conjugale fermente sur fond de crise affective, l'escalade dans la crise affective alimente
  insidieusement une logique de violence conjugale sous la forme d'une bombe à retardement !


Attachement amoureux et sexualité


  La sexualité peut être influencée par les styles d'attachement des partenaires.
  Les personnes présentant un style d'attachement non-sécurisé rapportent moins de satisfaction sexuelle que les personnes
  sécurisées.
  Les styles sécurisés rapportent une plus grande fréquence d'activités sexuelles qui sont associées à plus d'affects positifs.
  Avec le style préoccupé, à cause de l'hyperactivation du système d'attachement, le ou la partenaire tend à rechercher
  une proximité affective par l'intermédiaire de leur vie sexuelle.
  De part sa proximité physique et émotionnelle avec l'autre partenaire, le sexe devient alors pour ces personnes une façon
  de combler leur besoin affectif.
  Les hommes présentant un style préoccupé sont plus portés à mettre de la pression sur leur partenaire pour augmenter l'intimité
  (affective) sexuelle ;  c'est une sorte de chantage affectif qui instrumentalise la sexualité sur fond d'insécurité affective.

  Pour les styles préoccupés, le sexe représente souvent le baromètre de l'état de la relation conjugale.
  Le raccourci que le style préoccupé prend est rapide : "si tu ne me veux pas sexuellement, c'est que tu ne n'aime pas".

  Quant à la sexualité du style détaché, elle est marquée par la peur de l'intimité affective pendant le rapport.
  En période de tension affective, le système d'attachement du style détaché tend à se désactiver ; la mise à distance affective
  et/ou émotionnelle se fait alors par une mise à distance physique.
  Par conséquent, cela peut faire alors diminuer la fréquence des relations sexuelles et parfois même d'être volontairement
  abstinents pendants plusieurs semaines, ou encore d'avoir des relations sexuelles sans engagement émotionnel.
  Les femmes avec un haut niveau d'évitement rapportent plus de difficultés à atteindre l'orgasme que celles présentant
  un haut niveau d'anxiété ou de type sécurisé. 

  L'infidélité conjugale

  Tout comme la violence conjugale, l'infidélité conjugale est l'expression d'une crise affective majeurs dans le couple.
  Elle n'est pas ici l'expression d'une insatisfaction sexuelle mais plutôt celle d'une dérive affective où la personne s'éloigne
  affectivement de l'autre partenaire pour se rapprocher insidieusement d'une tierce personne (également en dérive affective).
  Les femmes de style préoccupé et les hommes de style détaché sont ceux qui rapportent le plus de relations extraconjugales.
  Selon les styles d'attachement non secure, les motivations qui amènent à l'infidélité (affective et/ou sexuelle) sont différentes.
  Les personnes de style détaché expliquent leur infidélité par un besoin de liberté (escapade psychologique sur fond
  de dérive affective), alors que les styles préoccupés et craintifs expliquent leur relation extraconjugale par le sentiment
  d'être négligé par leur partenaire, la solitude affective et l'absence de temps de partage.


Attachement amoureux et jalousie affective/émotionnelle


  Les personnes de style sécurisé ressentent davantage de la colère et sont plus enclins à l'exprimer.
  Les personnes au style évitant ressentent plus de tristesse, tandis que celles du style anxieux-ambivalent ressentent
  plus de peur. 
  La jalousie (sur fond d'insécurité affective) est généralement moindre chez les individus ayant un style d'attachement sécurisé
  alors que les personnes du style anxieux/ambivalent sont les plus jaloux.

Typologie amoureuse

                           

Amour-affection & Amour-passion :


        On oppose souvent l'amour-affection à l'amour-passion.

        Amour-passion : sentiment de désir intense pour quelqu'un, accompagné d'une excitation physiologique
        Amour-affection : sentiment d'intimité et d'affection envers une personne d'importance dans notre vie


        L'amour-affection (Donner & Recevoir) : soucieux d'un bien-être commun

        Aimer l'autre pour ce qu'il est et ce qu'il apporte à l'autre et au couple
        C'est le désir de partager, de se combler mutuellement
        Contribue à structurer et à faire mûrir la relation amoureuse

        Maturité affective et stabilité émotionnelle présentes dans le couple
        Réciprocité établie sur le plan de affectif et du mental (intersubjectivité)
        Interdépendance affective; soutien mutuel ; Intimité ; complicité


        L'amour captatif (Prend plus qu'il ne Donne) : centré sur soi ; égocentrique ; soucieux de son propre bien-être

        Aimer l'autre pour compenser un besoin, combler un vide affectif
        Persistance en partie inconsciente d'exigences affectives non-satisfaites durant l'enfance
        Amour de compensation, de refuge qui retarde la maturité de la relation amoureuse

        Maturité affective-émotionnelle incomplète pour l'un des partenaires
        En quête d'une compensation affective ; l'intersubjectivité est partielle
        Difficulté d'accepter entièrement l'autre ; méfiance et doute par moment


        L'amour-passion : un statut bien particulier ! (à mi-chemin entre le normal et le problématique !?)
        L'amour passionnel est généralement difficile à vivre car il est souvent mêlé d'anxiété, d'instabilité et d'obsession.

        Dans sa forme normale :
        La passion est une composante de l'amour tout comme l'intimité et l'engagement
        La passion se vit au début de la relation et dure plusieurs mois avant de muer en une relation plus équilibrée.
        Il n'est pas rare de voir une passion se prolonger sur un an ou deux ; toutefois, si la relation n'évolue pas dans le même
        temps, la passion devient contre-productive et empêche la relation amoureuse de mûrir.

        Dans sa forme problématique :
        L'amour-passion peut se muer en une forme d'obsession dévorante; l'amour-passion rend l'être à la fois possessif et possédé.
        Le risque est que le couple ne découvre pas ses fins véritables et avance dans le " vide ".
        Les horizons du couple sont rendus opaques par le manque de visibilité causé par la passion.

Les styles amoureux


Les six styles amoureux selon John Alan Lee


  Il existe six styles d'amour ou " couleurs ", inspirés de la mythologie grecque :

  Eros (érotique) : amour romantique et passionné
           
  Relation faite de passion, d'attirance physique, de satisfaction sexuelle et d'engagement rapide semblable au coup de foudre.
  Préoccupation des partenaires pour les aspects physiques de la relation, forte attirance et sentiments intenses d'excitations
  L'amour "érotique" : recherche de l'intimité ; fort investissement de la relation amoureuse d'où la difficulté à gérer
  l'échec sentimental

  Ludus (ludique) : amour ludique, passe-temps
         
  Relation non engagée fondée sur le jeu et la séduction (non sur les idéaux).
  Amour centré sur le soi dans son expression.
  Refus de l'engagement à long terme.
  Majoritaire pour les hommes : Importance de la séduction ; Faible engagement.; Sexualité permissive

  Storge (amical) : amour compagnonnage, amitié
           
  Valeurs semblables.
  Amour calme et affectueux.
  Tend vers l'amour-affection (attachement profond et sens du devoir élevé).
  Proche de l'amitié ; Importance de l'engagement ; Sexualité sur la base de l'engagement

  Mania (passionné) : amour possessif, jaloux et dépendant

  Mania (eros + ludus)  Marquée par des hauts et bas émotionnels (dépendance, jalousie, possessivité)
  Besoin d'être rassuré

  Pragma (pragmatique) : amour pragmatique, rationnel

  Pragma (ludus + storge)               
  Fondée sur la compatibilité.
  Considérations pratiques répondant aux besoins, aux attentes et à la personnalité.
  Bien-être retiré de la relation.

  Agape (magnanime) : amour altruiste, dévoué

  Agape (eros + storge)               
  Fondée sur l'altruisme et le don de soi.


Hendrick and Hendrick


  Amour passion : recherche une relation intense où le désir sexuel et l'attrait physique dominent
  L'amour passion est caractérisé par des émotions intenses, une excitation physiologique et une forte attirance sexuelle.

  Amour jeu (ludique): recherche le plaisir, la séduction domine, l'engagement est faible

  Amour altruiste : recherche le bonheur de l'autre sans attendre de retour, abnégation de soi
  L'amour amitié traduit une vision commune pour fonder une famille; la bonne entente prime sur l'attirance physique
  et l'affection prévaut sur la vie sexuelle.
  L'amour oblatif : on se voue entièrement à l'autre, c'est donc un amour non possessif et dépourvu d'attentes égocentriques,
  orienté vers le bien de l'autre (altruisme).

  Amour affection : fondé sur l'attachement à l'autre et la stabilité à long terme

  Amour possessif : investissement intense et exclusif, " perte de contrôle "

  L'amour possessif cache un besoin de sécurité affective d'où les exigences de satisfaction imposées par l'autre ;
  il y a la crainte et parfois l'angoisse de perdre l'objet de son amour; la personne possessive est continuellement inquiète
  de sa relation à l'autre d'où la revendication d'une relation d'exclusive.

  Amour pragmatique : recherche chez l'autre des qualités ou des bénéfices précis
  L'amour pragmatique : c'est la quête d'une personne compatible avec notre personnalité, nos intérêts et convictions personnels, etc.


Théorie triangulaire de l'amour


  La première dimension est l'intimité.
  Elle réfère au sentiment de proximité (affective) et de rapprochement (physique et émotionnel) dans une relation.
  Elle se manifeste par la communication de ses sentiments intimes et privés à l'autre, la compréhension mutuelle
  (relation intersubjective), le souci altruiste du bien-être de l'autre, le partage de ses biens et de son temps, l'empathie et le respect
  envers l'autre, le soutien émotionnel et matériel mutuel, la possibilité de compter sur l'autre si besoin, le plaisir d'être ensemble
  et le partage de champs d'intérêts communs.

  La deuxième dimension est la passion.
  Elle correspond aux désirs liés à l'amour romantique, à l'attirance physique et aux rapports sexuels.
  La manifestation de la passion se fait à travers l'excitation psychologique et physiologique qui interagissent ensemble.
  La dimension de la passion peut être ce qui attire une personne dans une relation en premier lieu, mais c'est la dimension
  de l'intimité qui aide à garder le sentiment de proximité dans la relation.

  La troisième dimension est celle de l'engagement.
  À long terme, l'engagement va permettre de pérenniser la vie amoureuse.
  Si la passion donne initialement de la puissance durant les prémisses d'une relation amoureuse ; et si l'intimité permet de gagner
  en maturité (investissement émotionnel et affectif) créant ainsi une synergie inter-relationnelle (dyade) ; alors, l'engagement
  permet de se projeter conjointement (dynamique de couple) dans les meilleures conditions.


La combinaison de ces trois dimensions donnent lieu à huit types d'amour :

Le non amour réfère simplement à l'absence des trois dimensions.
  Ce type caractérise la majorité de nos relations superficielles qui sont donc fortuites ou sans lendemain.

L'amour amitié comporte uniquement l'intimité.
  Il réfère à l'ensemble des émotions qu'une personne ressent dans une relation que l'on peut décrire comme une amitié véritable.

L'amour passion implique seulement la dimension passion.
  Il représente le "coup de foudre".
  Il arrive donc presque instantanément mais peut repartir tout aussi rapidement dans certaines circonstances.
  Il est caractérisé par un haut degré d'excitation psychophysiologique. L'amour tourne parfois à l'obsession et le partenaire
  est souvent idéalisé.

L'amour vide est constitué uniquement de l'engagement.
  Ce type d'amour est souvent caractéristique des relations stagnantes qui durent depuis des années, où l'investissement
  émotionnel et l'attraction physique présents au départ ont disparu.
  On retrouve généralement ce type d'amour à l'étape finale d'une relation à long terme.

L'amour romantique dérive de la combinaison des dimensions intimité et passion.
  Les amours d'été en constituent un bon exemple où l'engagement à long terme n'est pas présent.

L'amour compagnonnage implique à la fois l'intimité et l'engagement.
  Il repose essentiellement sur une solide amitié de longue date.
  Ce type survient fréquemment dans les unions où l'attraction physique s'est éteinte. La relation repose alors sur le partage
  des mêmes valeurs.
  L'amour compagnonnage est conceptualisé comme un profond lien d'affection basé sur la confiance, le respect, l'honnêteté
  et les soins apportés à l'autre.
  Il est également caractérisé par un plus grand degré d'engagement et de longévité.

L'amour insensé est constitué de la passion et de l'engagement sans la dimension de l'intimité.
  Exemple de la rencontre entre deux partenaires qui se consolide par un mariage express quelques mois après.
  Lorsque la passion s'épuise, l'engagement qui reste est peu profond car il n'y a pas d'intimité. Les relations de ce type
  sont donc généralement brèves.

L'amour accompli réunit les trois dimensions : intimité, passion et décision/engagement.
  C'est le type d'amour que tout le monde cherche à atteindre dans leur relation amoureuse.


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DI ROSA Raymond - Psychologue Metz-Sablon

Dernière mise à jour :
Lundi 13 Novembre 2023
 
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