Développer la conscience supérieure | ~ La conscience positive
Il a été démontré que les affects positifs peuvent contrecarrer les effets des émotions négatives. Par affects positifs, nous entendons : joie, plaisir, gratitude, contentement, la bienveillance ! Pour la gratitude, par exemple, il a été prouvé que plus le niveau de gratitude est élevé, moins l'individu rapporte de symptômes anxieux et dépressifs.
L'induction d'émotions positives permet de démarrer une spirale ascendante alors que les émotions négatives entraînent davantage de focalisation sur le détail.
Concrètement, les émotions positives joueraient un rôle majeur dans l'adaptation aux situations stressantes et par leur capacité à contrecarrer les effets potentiellement délétères des émotions négatives..
Grâce à cette conscience positive, nous établissons une description réaliste mais optimiste de soi et des événements de vie (pour identifier globalement ses forces et compétences) Le but est de valider ses propres expériences de vie (bonnes comme "mauvaises).
Plusieurs recherches montrent que le développement des émotions positives serait plus efficace dans le traitement des troubles anxieux et dépressifs que la réduction des affects négatifs. En effet, l'augmentation des émotions positives tend à réduire l'apparition des affects négatifs. Par contre, si l'on réduit les émotions négatives, les émotions positives n'apparaissent pas nécessairement !
~ La conscience bienveillante
La bienveillance est une aptitude à la fois d'acceptation et d'accueil de ce qui peut nous arriver au quotidien (bien comme mal). C'est aussi d'accueillir pleinement et entièrement nos propres limites.
En procédant de la sorte, on s'autorise naturellement à prendre soin de soi même s'il y a des choses qui nous déplaisent en nous. Se respecter, c'est s'accepter comme on est, dans une vison de soi globale, singulière mais entière.(respect de soi) Plus on se respecte soi-même avec ses propres travers et qualités, plus on cultive un soi authentique qui intègre progressivement tous nos imperfections. Etre imparfait fait partie du soi authentique, ce qui nous évite d'être dans une quête incessante de perfection.
L'auto-bienveillance est de nous autoriser à prendre soin de nous. L'auto-bienveillance nous engage à cultiver une relation de proximité avec nous-même ; de se traiter soi-même comme on traite un bon ami, d'entrer en amitié avec soi-même. Acceptons d'être imparfait ! Les situations difficiles de notre vie deviennent alors des situations d'apprentissage à la présence et à l'accueil de nous-même.
Le respect de soi se différencie de l'estime de soi en ce qu'il n'induit pas d'évaluation ou de comparaison à autrui. L'auto-bienveillance, sur la base d'un respect de soi, est une alternative par rapport à l'estime de soi jugée trop instable et volatile. L'auto-bienveillance permettra de déjouer le piège narcissique de se comparer systématiquement à autrui, évitant ainsi les fluctuations incessantes de l'estime de soi. L'auto-bienveillance génère un sentiment de bien-être en soi beaucoup plus résistant aux fluctuations narcissiques et durable dans le temps.
~ La conscience compassionnelle
Dans l'auto-compassion, nous sommes confrontés à nos propres souffrances tout en restant égal à nous-mêmes. C'est la capacité à se monter réconfortant envers soi-même dans les moments difficiles.
Cela permettra de remplacer une réflexion autocritique suscitant auto-culpabilité / auto-dénigrement, par une réflexion discernante générant auto-compréhension et auto-bien-traitance.
L'enjeu est de rétablir la présence à soi (en privilégiant le soi authentique) plutôt de d'affronter nos problèmes (avec un soi auto-critique). Elle nous invite à substituer à notre voix autocritique une voix compatissante surtout dans les moments difficiles. Sentons que notre souffrance est une expérience humaine qui nous rapproche des autres plutôt qu'elle nous isole !
Faire preuve d'auto-compassion, c'est assumer notre vulnérabilité et la transformer en force. L'auto-compassion consiste également à comprendre que nos erreurs sont des opportunités d'apprentissage et que notre valeur personnelle ne se résume pas à un échec (ou à une réussite d'ailleurs). L'auto-compassion diminue donc l'auto-dénigrement, l'énervement et les ruminations mentales.
Il existe une échelle psychométrique pour mesurer son niveau actuel d'auto-compassion. http://www.psychomedia.qc.ca/tests/echelle-de-compassion-envers-soi-meme
En voici quelques exemples :
1) Auto-bienveillance (ex. "J'essaye d'être aimant(e) envers moi-même quand je souffre"), 2) Humanité commune (Ex. "Quand les choses vont mal pour moi, je vois ces difficultés comme faisant partie de la vie que chacun traverse"), 3) Mindfulness (ex. "Quand je suis déprimé(e), je cherche à approcher mes sentiments avec curiosité et ouverture")
1) Auto-jugement ( ex. "Quand les choses vont vraiment mal, j'ai tendance à être dur(e) envers moi-même"), 2) Isolation (ex. Quand j'échoue à quelque chose d'important pour moi, j'ai tendance à me sentir seul(e) dans mon échec), 3) Sur-identification (ex. Lorsque je me sens mal, j'ai tendance à être obsédé(e) et à focaliser sur tout ce qui ne va pas. ).
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